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Aricle « Je mixe les atouts de deux races »

Pascal Morlat élève un double troupeau de vaches salers et charolaises. Il a trouvé un équilibre en travaillant leurs complémentarités.

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«Entre le 15 juillet et le 15 octobre, 70 salers, dont 19 génisses, et 38 charolaises, parmi lesquelles 12 génisses, vont vêler », explique Pascal Morlat. Ce dernier exploite 150 ha, dont 20 ha de cultures (10 ha d’orge et 10 ha de maïs autoconsommés) à Isserpent (Allier). « L’an passé, sur 100 vêlages, 104 veaux sont nés sans aucune intervention. »

Installé en 1983 sur la ferme parentale abritant des vaches charolaises, l’éleveur a acquis ses premières salers en 1986. Chacune des deux races lui apporte ce qu’il attend d’un troupeau allaitant, dont l’équilibre est progressivement trouvé, tant au niveau des résultats que de l’organisation du travail. « Les salers vêlent les premières, fin juillet-début août, à une période où je pars faire de la paille en Limagne. Leur facilité de naissance et leurs qualités d’allaitement ne m’ont jamais déçu, précise l’exploitant. Je peux commencer à vendre ces veaux dès le mois de mars, à une période où le marché n’est pas surchargé. » Quant aux charolaises, elles vêlent à partir du 15 août, dans des parcelles situées près du bâtiment. Elles partent sur des pâtures plus éloignées lorsque les veaux ont une huitaine de jours.

L’exploitation abrite cinq taureaux, pour des accouplements dûment raisonnés. Les génisses charolaises sont croisées avec un taureau salers afin de faciliter leur premier vêlage. Une partie du troupeau salers est croisée avec un mâle charolais de type viande, qui apporte du muscle aux produits. « Les veaux croisés, mâles et femelles, trouvent une bonne valorisation sur le marché, souligne l’éleveur. Je suis attentif aux valeurs laitières des mères et à l’autonomie alimentaire de mon système pour l’économie des charges. »

Achat de taureaux de station

Pascal achète ses taureaux salers lors des ventes aux enchères de la station de Saint-Bonnet-de-Salers (Cantal). « Cette offre groupée et de qualité est d’autant plus appréciable que je suis situé hors du berceau de la race. » Cette année, il s’est décidé pour deux mâles. Le premier, RJ, est un fils de Cantal (taureau d’IA à 115 d’IVMAT) sur Guindoune (114 d’IVMAT et 111 d’ISU, recommandée viande et fille du taureau d’IA Précieux). Destiné aux génisses salers, il a été acheté en copropriété avec un éleveur de la Loire. Le second est un fils de Fleuron (confirmé lait) sur une fille du taureau d’IA Ulsan, recommandée viande. Doté d’un excellent index station (IMOCR) de 108, et d’un GMQ de contrôle de 1 857 g, il est destiné aux vaches salers pour produire des génisses de renouvellement.

Les taureaux charolais sont de type élevage pour les charolaises, et de type viande pour les salers. Pascal les négocie en ferme chez Serge Vincent, en Saône-et-Loire. « Mon objectif ? Faire naître chaque année 100 veaux solides, avec des mères ayant de bonnes aptitudes laitières. Et connaître le moins de problèmes possible ! »

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